L’introduction du hashtag (papier) marque un tournant décisif dans mon parcours artistique, où je me suis interrogé sur la finalité de mon art : devait-il être purement décoratif ou pouvait-il véhiculer un message, une réflexion plus profonde ? C'est à ce moment que le hashtag en papier s'est imposé comme une évidence, devenant un pivot conceptuel et visuel de mes œuvres. Après avoir soigneusement préparé un fond avec des morceaux d'affiches déchirées et agencées, je délimite les contours d'un1
L’introduction du hashtag (papier) marque un tournant décisif dans mon parcours artistique, où je me suis interrogé sur la finalité de mon art : devait-il être purement décoratif ou pouvait-il véhiculer un message, une réflexion plus profonde ? C'est à ce moment que le hashtag en papier s'est imposé comme une évidence, devenant un pivot conceptuel et visuel de mes œuvres.
Après avoir soigneusement préparé un fond avec des morceaux d'affiches déchirées et agencées, je délimite les contours d'un hashtag central au crayon, que je vais ensuite remplir avec du papier déchiré, pièce par pièce. Ce processus me permet d'ancrer le hashtag dans la texture même de l'œuvre, de le fondre dans l'ensemble tout en le faisant ressortir comme l'élément central autour duquel s'articule le dialogue visuel.
Le hashtag n'est pas un simple ornement ; il est au cœur de la composition et se fait le porte-voix de mes interrogations. Chaque hashtag, découpé dans du papier, émerge de la surface de l'œuvre pour donner à lire un mot, une phrase, un concept qui cristallise mes pensées sur un sujet particulier. Il incarne une prise de position, un commentaire sur les enjeux qui me tiennent à cœur, qu'ils soient sociaux, politiques ou environnementaux.
Le hashtag devient ainsi une fenêtre, un cadre à travers lequel je présente le visuel, le mot ou la phrase qui incarne mon interrogation ou mon message. La construction de ce hashtag est méticuleuse, presque méditative, chaque morceau de papier déchiré est choisi et positionné avec intention. Cette méthode de création souligne mon engagement dans le processus artistique, où chaque geste, chaque choix est imprégné de signification.
L'introduction du visuel, du mot ou de la phrase vient parachever l'œuvre, lui conférant une dimension narrative et conceptuelle. C'est un dialogue entre le fond et la forme, entre le message et le médium, entre l'artiste et le spectateur. Chaque "MadeReady(b)" est une invitation à la découverte, à la réflexion, à la conversation sur les thèmes et les enjeux qui résonnent à travers le papier et l'encre.
Le choix du papier pour le hashtag est délibéré : il symbolise la fragilité et l'éphémère, mais aussi la capacité du message à résister, à perdurer au-delà de l'instant. Le papier, avec sa texture, son grain, et parfois même ses imperfections, apporte une dimension tangible et organique au symbole #, qui, loin d'être réductible à un signe de ponctuation numérique, se fait ici l'expression d'une conscience et d'une sensibilité artistique.
Le "MadeReady(b)" est donc une exploration de la dualité entre l'esthétique et la signification, une invitation à dépasser la simple contemplation pour s'engager dans une lecture active, une interaction avec les couches sous-jacentes de l'œuvre. Il est un appel à la réflexion, un défi lancé au spectateur pour qu'il s'interroge sur les mots et les images qui façonnent notre réalité. Cette série est une affirmation que l'art peut être à la fois beau et porteur de sens, que chaque déchirure, chaque collage, chaque hashtag peut ouvrir un dialogue, peut être une fenêtre ouverte sur les préoccupations et les espoirs de notre époque.